Le Caire, 1912.
Vêtue d’un complet trois pièces – un ensemble blanc du plus bel effet sur sa peau cuivrée –, Fatma lisse sa cravate couleur d’or en veillant à exhiber les boutons de manchette scintillant aux poignets de sa chemise bleu nuit. Puis elle pose son chapeau melon sur sa courte crinière bouclée.
Oui, Fatma el-Sha’arawi est une redoutable sapeuse. C’est aussi une énergique et compétente enquêtrice du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles. Et la voici en charge de l’assassinat collectif de la Fraternité d’al-Jahiz par un inconnu qui se prétend… al-Jahiz lui-même, le puissant mystique qui a ouvert la porte de l’Égypte à la magie et aux djinns cinquante ans plus tôt.
Imposture ? Ça ne fait aucun doute pour Fatma. Mais encore faut-il identifier et traquer ce mystérieux terroriste que des pouvoirs inouïs rendent, semble-t-il, invulnérable.
Une enquête à tiroirs à l’issue de quoi on dirait bien que notre héroïne devra encore sauver le monde.