Après plusieurs années d’exil à l’autre bout du monde, Romaric espère que ses ennemis l’ont oublié. Il revient à Nantes sous une fausse identité. Il cherche aussitôt à obtenir des nouvelles d’Yselis. Sans succès. Pire, elle semble avoir disparu ! Commence alors pour Romaric une quête doublée d’une vengeance implacable contre tous ceux qui leur ont fait du mal. Qu’est devenue Yselis ? Quel avenir se dessine désormais pour l’un et pour l’autre ? Romaric viendra-t-il à bout de tous ses ennemis ? Extrait […] J’ai acquis des actions dans la Compagnie des Indes Orientales ; j’ai négocié des quintaux et des quintaux de produits manufacturés, de matières premières, comme le café, le bois, le rhum, la cannelle. J’ai même été, durant un temps, le conseiller principal d’un armateur et de monsieur de La Bourdonnais, le gouverneur des Mascareignes. Des fortunes colossales se sont bâties là-bas. — Et toi, tu reviens au lieu d’y rester ! — Oui, et j’ai bien l’intention de m’établir ici, d’acheter un manoir, des terres et y vivre. — Tu fais tout à l’envers, quand d’autres partent chercher une vie meilleure sous d’autres cieux. — Il me manquait l’essentiel... Sans elle, c’était... — Cette jeune fille a donc guidé tous tes actes ? — En effet. Cette richesse que j’ai accumulée, c’est pour elle, pour faire oublier ma roture. — Tu as honte de ce que tu es et elle te le reprochait ? — Bien sûr que non, père ! Mais vous savez autant que moi que si j’avais possédé des biens et un titre, je me serais uni à elle sans difficulté. Yselis n’a jamais évoqué un problème de mésalliance. Elle m’a même commandé de renoncer à notre amour. — Quand cesseras-tu de courir après des chimères ? — Lorsque je l’aurai retrouvée et épousée.