Aucun remède à la jalousie sinon le temps ou la vengeance, à chaud ou calculée.
Autour de Phtonos, longue nouvelle démoniaque dont l’ambiguïté perverse aurait ravi Patricia Highsmith, six récits illustrent la jalousie meurtrière : du raffinement de la bourgeoise hitchcockienne aux atermoiements de l’auteur à succès installé à l’étranger ; de la pulsion primaire de l’éboueur bafoué à la résignation blessée d’une petite vendeuse issue de l’immigration ; de la préméditation froide du photographe d’art raté à la ruse d’un chauffeur de taxi humilié par sa femme.
Jo Nesbø utilise la nouvelle policière avec le panache d’un maître accompli du genre — construction impeccable, tension latente et sens de la chute — pour décrire la solitude humaine.