De mémoire collective, la Cité a toujours été close, entourée par ce mur familier, gigantesque et infranchissable. Sous son ombre s’exerce le pouvoir absolu de l’Union sur les citoyens, des premiers aux derniers jours de vie. Pourtant, chacun semble heureux et les sourires des badauds sont authentiques. L’ordre règne, la consommation croît chaque année et les célébrations populaires égayent le temps qui passe. Pendant longtemps, Py Friedhart a vécu comme les autres : fonctionnaire sans histoires, il a laissé avec insouciance et naïveté son existence suivre un chemin tracé pour lui. Tout bascula lors de sa rencontre avec une nouvelle patiente de son établissement, une maison du Geste, connue pour accompagner les suicides. Un doute insignifiant sur sa conception du monde s’immisça alors dans son esprit et ne cessa de croître, jusqu’à renverser sa vie. Dans les profondeurs sombres d’un monde pas si lointain, ce roman à l’ambiance pesante permettra au lecteur de se réinterroger avec de nouveaux biais sur un thème connu de la littérature dystopique : la torsion de la réalité par un pouvoir absolu, autoritaire et meurtrier.