« Ce qu’il y a de bien quand on est mort, c’est que les gens nous laissent vivre en paix », affirme Frédérick Moreau à qui veut bien l’entendre. Pourtant, il n’y a rien de plus faux lorsqu’on vit à Saint-Nicolas-des-Monts. Forcément, dans ce village de moins de deux mille habitants où tout le monde connaît tout le monde et dont la force du réseau cellulaire dépend de la direction des vents, rien n’est à l’épreuve du bouche-à-oreille. Des épreuves, voilà bien ce qui attend Frédérick, qui tentera de conjuguer son nouvel état spectral et sa vie de père monoparental à temps plein. Flottant dans un univers où se côtoient Rabelais et Alice Cooper, et où la sagesse du Reader’s Digest n’a d’égale que celle du Catéchisme, Hors-vivant interroge le pouvoir réparateur des mots, du temps et de la bonté. Ce faisant, il jette un regard sur la force d’une communauté, alors qu’un village entier se rapaille pour ramener un mort à la vie.