UNE PETITE FILLE, VICTIME INNOCENTE Il semblait serein et vraisemblablement, il avait bien prémédité la situation, la suite allait nous prouver, de surcroît, que son scénario eût été bien élaboré. Alors, il avait commencé par enlever sa chemise, prétextant qu’il eût un peu chaud. Ensuite, en faisant attention de na pas la brusquer, du bout des doigts il effleura ses épaules, sans oublier de lui caresser le visage. — Laisse-toi faire. Tu verras. Ça te ferra beaucoup de bien. Surprise, d’un vif réflexe, elle repoussa ses deux mains, simultanément, eût un geste de recul, tout en se collant contre la portière. — Mais, ça ne va pas ? Qu’est-ce qui te prend ? Tout à coup, Paul avait changé complètement d’attitude. — Écoute-moi ! après tout ce qu’on fait pour toi, tu vas être un peu plus gentille. Très gentille, même. À nouveau, il mit sa main sur sa cuisse et commença à la remonter, tout doucement, mais une nouvelle fois, elle jeta sa main et le repoussa. Subitement, Roxanne avait une idée, lui traversant l’esprit. Sortir du véhicule et courir en direction de l’autoroute, avec l’espoir de voir apparaitre une voiture, une personne, susceptible de lui apporter de l’aide. Elle se retourna, tout en essayant d’ouvrir la portière, mais d’un geste brusque, il la retenait par le cou, refermait la voiture et lui asséna une gifle, si violente, que sa petite tête frappa l’appui-tête de son siège. Paul Bimüth, prisonnier de ses démons, se réveillant après un sommeil de plus de cinq ans, avait les yeux exorbités et hurla, à l’intention de Roxanne : — Tu vas te laisser faire, maintenant, sinon, ça va mal finir pour toi. Écoute-moi bien. Dernier avertissement, si tu ne te laisses pas faire. Ensuite, lorsque j’aurai terminé avec toi, je ferai demi-tour vers la maison et je te promets que ta tante, cruellement, te rejoindra illico. Je ne plaisante pas. Sois gentille et tout se passera bien.