« Bienvenue à Amatka… où chacun joue un rôle, où le langage possède d’étranges propriétés et où rien, pas même la texture de la réalité, ne peut
être garanti. » Ainsi se présente Amatka, cette austère colonie antarctique aux ambiances post-soviétiques ». Amatka, lieu interdit à la dissidence et
aux sentiments. Espace exigu où la liberté niche dans les recoins obscurs du langage, une communauté heureuse mais totalement figée.
Lorsque Vanja, une « assistante d’information », envoyée en mission là-bas pour y collecter de l’intelligence à des fins gouvernementales. Elle
comprend rapidement que son séjour qu’elle prévoyait expéditif sera moins routinier qu’envisagé. Et pour cause, le point de bascule n’est
jamais très loin dans cette colonie d’hiver, de sorte que Vanja amenée à enquêter parmi les ombres d’Amatka, celles qui revendiquent
l’insurrection…
Jeff Vandermeer, anthologiste du Big Book of Science- Fiction et du recueil The Weird. A considéré ce roman dès le premier instant, louant cette « exploration époustouflante et véritablement originale des mystères du réel et de ce que signifie être humain ».
Fille par les lettres de Margaret Atwood et d’Ursula K. Le Guin (pour son approche sociale des Dépossédés), la suédoise Karin Tidbeck dresse une fable
d’anticipation aussi réflexive qu’inventive, s’intéressant davantage aux mécanismes du changement qu’à ses seuls effets. Par son style concis
et efficace, elle nous offre le portrait d’une société où les mots, dépouillés jusqu’à l’os de leur polysémie, deviennent à la fois un objet de
répression et une arme, et où la communication sont au cœur des rapports de force.