Une fois par semaine, Françoise s’enferme dans un local sans fenêtre, totalement encombré et éclairé par une ampoule unique.
C’est là, assise devant un vieux piano mal foutu qu’elle reçoit les confidences d’êtres en marge, écrasés de remords, de peur et de solitude. Seule, en tête-à-tête avec les détenus, celle qu’on appelle Madame Piano enseigne les rudiments de l’instrument mais, surtout, tend l’oreille.
Des années qu’elle les écoute sans juger, en essayant d’oublier les crimes et de rechercher le filon d’humanité…
Au fil du temps, une relation privilégiée s’est tissée avec certains prisonniers, une amitié véritable marquée par la confiance et le malheur.
Dans ce monde mystérieux et clos, on découvre des êtres attachants, rarement repoussants, toujours étonnants.
Et parmi eux, Christian, condamné à vie à l’âge de dix-huit ans, qui écoule ses jours en compagnie de son père, détenu lui aussi.