Sédaté, intubé et le corps rongé par l’alcoolisme, Noah aimerait que son esprit soit lui aussi anesthésié. Mais il doit se résoudre à faire face à ses souvenirs. En un chassé-croisé entre délire médicamenteux et lucidité grinçante, il imagine le livre de sa vie. Ses monologues intérieurs, modèles d’ironie et de drôlerie méchante, disent ce que fut le terreau de sa relation avec les autres : le sarcasme et l’insulte.
Paradoxalement, sa fille Ella l’accompagne, lui, le père destructeur. Remontant à la source de la douleur, le récit nous projette dans les années 60 lorsque l’enfance de Noah s’est fracassée, au décès de son père.
La fin de vie et son cortège d’indignités sont là, dans ce roman uppercut qui entrecroise les thèmes du pardon, de l’euthanasie et de l’addiction. Pour échapper à sa souffrance, à quelle tentation sommes-nous prêts à succomber ?