» J’étais en train de retrouver une forme que je n’avais plus connue depuis des années. Le silence était sain, la solitude était saine. Elsie n’était pas la seule, Hermann me manquait aussi. Leur absence était comme un bain dans un torrent glacé, un mal revigorant que je ne cherchais pas à éviter. Malgré le plein été, j’étais comme nu dressé en plein vent et je m’endurcissais. « La quarantaine finissante, Dan n’a plus rien à voir avec l’écrivain surdoué qu’il était. Retranché derrière la plume d’auteurs avariés et une bonne dose d’humour noir, il s’efforce d’oublier que sa femme etla gloire l’ont quitté le même jour. Depuis, il se contente de peu : une nympho mélomane, ses voisins et Sarah, l’amie de toujours qu’il confesse entre deux verres de bière. Et puis il y a Hermann, son fils. Dan n’a pas voulu refaire sa vie – que reste-t-il à partager ? – et il s’attache à lui comme on s’agrippe à une bouée de sauvetage.