Ispahan, 1721. La capitale de la Perse est au faîte de sa splendeur et de son raffinement, mais de lourdes menaces s’accumulent autour d’elle.Jean-Baptiste Poncet a trouvé refuge dans cette ville heureuse où il exerce son métier d’apothicaire, en compagnie de sa femme Alix et de leurs enfants. Vingt ans ont passé depuis les aventures contées dans L’Abyssin. L’arrivée en ville d’un mystérieux inconnu va rompre la vie paisible de Jean-Baptiste et le précipiter, à la recherche d’un ami menacé, dans un périple aventureux vers le Caucase, les steppes de l’Oural, jusqu’aux redoutables khanats de l’Asie centrale.Pendant ce temps, Ispahan assiégée tente de résister aux coups de ses ennemis afghans. Alix et sa fille Saba prennent une part décisive dans cet événement. Au cours de cet ultime assaut, vont se nouer tous les fils d’une intrigue foisonnante : on retrouve tout au long du livre la vivacité, la tendresse et l’humour qui ont fait le succès de L’Abyssin.Derrière ce grand récit d’aventures, se dessine une réflexion profonde sur les pouvoirs de l’imaginaire. Sauver Ispahan est en effet l’histoire d’un mensonge qui prend vie.Ce mensonge créateur est le sujet même du livre. Comme le dit un personnage : «La vérité n’est pas pour les hommes. Quand bien même ils prétendent la découvrir ou la préserver, elle ne leur appartient jamais tout à fait. Tandis qu’un mensonge ! Voilà qui fait de chacun de nous l’égal des dieux. Pourquoi croyez-vous que nous autres Persans plaçons si haut les conteurs et les poètes ?»