Au début du XXesiècle, dans une Bretagne impressionnante de réalisme et de caractère, l’histoire tragique de Maï-Yann (inspirée d’une histoire vraie), qui contrainte à un mariage forcé, sombre progressivement dans la folie.
Maï-Yann, fillette légèrement attardée, est prise en charge par des religieuses, qui l’envoie dans un couvent de Haute-Savoie. A seize ans, elle découvre son corps et ses plaisirs, dans les bras d’un jardinier. Ne pouvant cacher sa grossesse, les sœurs la font revenir en Bretagne pour y épouser, avec une belle dot, Ténénan Yvinou. Mais il est hermaphrodite. Dans les terres isolées de Ker-Askol, marquées par les saisons et par le travail incessant de la terre, le petit Martial, va bientôt naître et grandir « comme une bête sauvage, dans l’innocence de ses origines et dans l’ignorance de la folie de sa mère… ». En grandissant, l’état de sa mère empire. Intentant à la vie de son fils, Maï-Yann doit être internée. Tandis que le fossé se creuse entre Tévénan et Martial, celui-ci quitte la maison avec sa fiancée pour vivre enfin une existence apaisée, en rupture avec un passé dramatique et douloureux.